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Bündnerromanische Bibeln in der Sicht eines sächsischen Pfarrers des 18. Jahrhunderts

Dahmen, Wolfgang

Romanistik in Geschichte und Gegenwart (RomGG), Bd. 28 (2022), Iss. 2: S. 95–109

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Bibliografische Daten

Dahmen, Wolfgang

Abstract

L’objet du présent texte est la contribution qu’un pasteur protestant vivant à Bockau, en Saxe (Georg Körner; 1717–1772) a apportée à la préhistoire ou à l’histoire la plus ancienne de la linguistique romane. Körner avait un grand intérêt non seulement pour la théologie, mais aussi pour les langues et les cultures étrangères. C’est pourquoi il a collectionné des bibles et des livres de prières rédigés dans des idiomes qui semblaient certainement un peu exotiques à la plupart de ses compatriotes. Sur la base de ces ouvrages, Körner a également réfléchi à l’origine et aux particularités des langues concernées. Parmi les langues romanes, il y avait aussi le roumain et le rhéto-roman des Grisons. Plusieurs articles antérieurs ont déjà analysé les réflexions de Körner sur la Bible de Bucarest de 1688, jusqu’alors ignorées par les chercheurs en romanistique. Dans la contribution publiée ici, l’attention est portée sur ses remarques concernant les Bibles romanches, qu’il décrit toutefois de manière beaucoup moins détaillée que la Bible roumaine. Concrètement, il s’agit des « remarques philologiques » que Körner a faites sur un verset de la Genèse (3, 15). Le pasteur saxon prend comme source la première traduction complète de la Bible en sursilvain (Bible de Coire 1717–1719) ainsi que la deuxième édition de la version de Vulpius et Dorta en basengadinois (vallader) de 1743–1745. Ses explications étymologiques sont pour la plupart pertinentes et ne s’écartent qu’en de rares endroits des indications que l’on trouve dans les dictionnaires modernes correspondants. Körner aurait ainsi pu attirer l’attention sur cette langue romane à une époque où l’on n’avait en Europe centrale que peu de connaissances et peu d’intérêt pour le rhéto-roman des Grisons, mais sa publication n’a manifestement été que peu réceptionnée, de sorte que cet idiome n’a été mieux connu des spécialistes qu’avec les publications de Joseph Planta (1776) et le Mithridates d’Adelung et Vater au début du 19e siècle.